(EN) “To dematerialize the body and transcend its limitations, we need to make room for other realities”

Four performers are connected via a WhatsApp call, their phones, and a shared screen. A moment of intimacy unfolds, revealing both the tenderness and the loneliness of the digital body.

The space fragments and multiplies. They sink into reflections of themselves and their digital alter egos. At the same time, they open portals to connect with other bodies across space.

Yet this connection exists only through the lens of the phone, which reshapes how the room is perceived: perspectives shift, distances warp, tongues grow enormous—licking the others, the columns, the floor.

They  become curious explorers. Obscene Narcissi. They die. They reborn.

When the boundaries between our physical and virtual worlds are blurring, so are those between private and public, we find ourselves entering a world of constant performance. 

(FR) « Pour dématérialiser le corps et transcender ses limites, nous devons faire de la place à d’autres réalités. »

Quatre performeur·euse·s sont relié·e·s par un appel WhatsApp, leurs téléphones et un écran partagé. Un moment d’intimité se déploie, révélant à la fois la tendresse et la solitude du corps numérique.

L’espace se fragmente et se multiplie. Ils plongent dans les reflets d’eux-mêmes et de leurs doubles digitaux. Simultanément, ils ouvrent des portails pour se connecter à d’autres corps dispersés dans l’espace.

Mais cette connexion ne naît qu’à travers l’objectif du téléphone, qui reconfigure la perception de la pièce : les perspectives se déplacent, les distances se déforment, les langues deviennent gigantesques — léchant les autres, les colonnes, le sol.

Ils deviennent des explorateurs curieux. Des Narcisses obscènes. Ils meurent. Ils renaissent.

Lorsque les frontières entre nos mondes physique et virtuel s’estompent, celles entre le privé et le public se brouillent elles aussi. Nous entrons alors dans un monde de performance permanente.